Fléau - Les chasseurs Carcanais et les sangliers - Jan22
Carcans : les chasseurs mobilisés « pour maîtriser le nombre de sangliers sur le territoire communal »
Les battues organisées régulièrement suscitent des réactions plus ou moins vives comme l’explique Patrick Courget, le président de l’Association communale de chasse agrée de Carcans. « Les chasseurs subissent parfois des agressions verbales. D’un côté, ils sont sollicités par des habitants suite à des dégâts causés par les sangliers et d’un autre côté, ils sont critiqués lorsqu’ils interviennent. C’est difficile pour nous. »
Le fait qu’à Carcans, la population de sangliers augmente rapidement car les conditions dans lesquelles ils vivent sont favorables (climat, nourriture en abondance…).
Conséquences multiples
Lorsque les sangliers sont trop nombreux, ils provoquent des nuisances et d’importants dégâts. Les collisions avec les véhicules entraînent 20 à 30 accidents par an sur la commune de Carcans (30 000 en France), rappelle l’association. Elle note également que les sangliers dégradent les cultures (dégâts indemnisés par les chasseurs) ainsi que les aménagements publics (stades, ronds-points…) dont le coût est supporté directement ou indirectement par la collectivité. « Les observations montrent que les sangliers se rapprochent des habitations et provoquent de plus en plus de dégâts dans les jardins privés. Sans compter les risques de zoonoses (maladies transmissibles entre l’homme et l’animal, NDLR) », indique Patrick Courget.
Les battues sont organisées sous l’égide des Fédérations des chasseurs et des services de l’État afin de maîtriser les populations de sangliers et tenter de limiter les impacts. Chaque saison plus de 300 sangliers sont prélevés sur la commune de Carcans (12 000 en Gironde) et « mais malgré ces actions, le nombre de sangliers progresse encore dans certaines zones », indique la FdC33.
L’association précise que « la chasse en battue répond à des exigences très strictes en matière de sécurité. Même si les accidents existent, ils sont de plus en plus rares grâce notamment à des actions de sensibilisation et à la formation. »